Louis a écrit:Mademoiselle K : deux hypothèses, une pessimiste et une optimiste. Pessimiste car cela voudrait dire que vous êtes entourée d'aveugles et c'est triste de penser que la capitale de notre nation compte autant d'hommes atteints de cécité. Optimiste parce que dans ce cas nous avons espoir dans la révolution sans précédent qui vient d'éclater : les hommes ne jugent plus les femmes sur leur physique et la libido a été terrassée par la lecture de la correspondance entre Hannah Arendt et Martin Heidegger ... Hallelujah ! HaKol Le Tova!
Pour mettre tout le monde d'accord!
Selon nos Sages, il existe trois façon de se marier:
- la première consiste à offrir un cadeau à la femme (la bague de mariage), devant deux témoins (juifs) et, si elle l'accepte à prononcer une formule spéciale. Théoriquement on est alors marié.
- la deuxième consiste à "coucher" avec la femme (avec son consentement bien sûr!).
- la troisième consiste en un contrat de mariage que l'homme donne à la femme (la "Kétouba").
Bien sûr, aujourd'hui, les rabbanim exigent que les trois façons soient toutes respectée. Mais on m'a raconté une anecdote qui s'est réellement passée en Israël:
Un gars était tombé amoureux fou d'une fille qui ne voulait pas de lui. Un jour, devant deux de ses amiis,dans une soirée, il lui offre une bague avec un diamant. Elle accepte bien sûr (ils étaient resté copain). A part lui-même (et devant ses copains) il prononce la formule consacrée pour le mariage. Peu de temps après, elle veut se marier avec un autre mais l'amoureux fou va devant le Beit Din (Tribunal rabbinique - en Israël, les mariages ne sont valables que si passés devant une autorité religieuse) et s'oppose au mariage en raison du fait fait qu'elle est déjà mariée à lui-même et produit les deux témoins (ses amis) pour le prouver. L'histoire s'est terminée par l'obligation qui lui a été faite par le Beit Din de divorcer (A l'époque du Sanhédrine, bien que le divorce ne puisse être donné que par l'homme - avec paiement de la somme promise par la kétouba... souvent très élevée car fixée à l'époque où l'on était amoureux -, le Sanhédrin donc pouvait exiger de l'homme qu'il divorce et, s'il refusait, il était fouetté jusqu'à ce qu'il accepte ou décède sous les coups. Aujourd'hui, en Israël, si un juif refuse de divorcer, le Beit Din peut exiger qu'il "aille en prison" jusqu'à ce qu'il accepte. la méthode n'est pas efficace car deux ou trois récalcitrants préfèrent rester en prison rien que pour embêter leur femme)
Bref! Si vous "coucher", sachez que "min hachamayim" ("selon le tribunal Céleste") vous vous mariez! Pas de problème pour l'homme qui - toujours "min hachamayim" et selon certaines conditions pour les sépharades depuis toujours, pour les ashkénazes depuis dernièrement - un rabbin ayant interdit "pour mille ans" - vers l'an 1000 - la polygamie!) - peut avoir plusieurs épouses (Interdit aux femmes - non pas par "sexisme" mais pour des problèmes de possible consanguinité ignorée)